Sauvages

La magie opère et la douceur lucide du propos fait merveille.

Pour Claude Barras, il fallait négocier le virage de l’après «Courgette». Ne pas réitérer une recette à succès ni la renier pour tout recommencer à zéro. «Sauvages» en constitue la réponse idéale.

Émerveillement total.

Un film de marionnettes de toute beauté, empli de lucidité.

Un vibrant plaidoyer pour l’humanité retrouvée.

Une pure merveille qui déjoue avec une intelligence rare, et parfois de l’espièglerie, tous les pièges de la fable à vocation écologique.

Très drôle et plein de rebondissements, «Sauvages» c’est aussi un appel à l’action et à la prise de conscience des catastrophes écologiques qui nous entourent.

Et la magie opère à nouveau, non seulement le film aborde avec intelligence la question de l’exploitation industrielle mais il offre une jubilation de tous les instants à juste découvrir la faune et la flore locales.

Un conte émouvant, et un vibrant plaidoyer contre la déforestation.

Si la fable écologique de Barras s'adresse aux enfants, c'est aussi pour mieux inviter leurs parents à prendre conscience des dangers encourus par les forêts ancestrales indonésiennes à l'heure où des multinationales sans scrupule saccagent la planète juste pour augmenter leurs profits.

Une leçon de choses fort utile, pas seulement réservée aux enfants.

Qui est le sauvage, celui qui vit en pagne ou celui qui arrive avec son engin pour couper les arbres et déloger les habitants ? On devine la réponse, mais le suspense est bien entretenu.

C’est tout simplement déchirant, drôle et politique.

Une fable à la fois dépaysante, cocasse, émouvante, visuellement magique et profondément ancrée dans les préoccupations écologiques de notre époque.

Après «Ma vie de Courgette», Claude Barras signe un deuxième film d’animation magnifique, doublé d’une fable écologique d’une rare intelligence.

Une merveille visuelle, un bijou d’animation.